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Dénoncer les préjugés en milieu de travail

Les microagressions sont composées d’insultes, de moqueries ou d’affronts verbaux, non verbaux et environnementaux quotidiens, intentionnels ou non, qui communiquent au·à la récepteur·rice des messages hostiles, désobligeants ou négatifs uniquement fondés sur ses caractéristiques personnelles.41

Voici quelques exemples de commentaires qui ont l’incidence négative involontaire propre aux microagressions : 

  • À l’intention d’une femme racialisée ou autochtone : « Je n’aurais jamais deviné que vous étiez ingénieure. » 
  • Lorsqu’une travailleuse demande à un superviseur de l’aider dans un projet ou une initiative, il demande : « Pourquoi travaillez-vous là-dessus, de toute façon? » 
  • À l’intention d’une personne en situation de handicap : « Vous êtes tellement inspirant·e. » 

Voici six techniques pour dénoncer les préjugés et les microagressions. Choisissez celles avec lesquelles vous êtes à l’aise et qui conviennent au contexte. Le plus important est de prendre la parole.42 

Techniques 

Présumer de la bonne intention 

Présumez de la bonne foi de la personne qui a émis un préjugé sans la blâmer, l’humilier ou l’insulter.  Commencez pas reconnaître ses intentions positives, puis décrivez les résultats négatifs de son affirmation ou de son comportement. 

Voici des exemples : 

  • « Je suis certain·e que vous vouliez bien faire, mais c’était blessant. » 

Saisir l’occasion en restant calme 

Il est parfois essentiel d’avoir d’en parler tout de suite lorsque vous êtes témoin d’un mauvais comportement et d’exprimer vos sentiments d’une façon non intimidante. Retirez-vous si vous ressentez de la colère et de la rage. 

Voici des exemples : 

  • « Ce n’est pas toujours le cas. » 
  • « C’est extrêmement blessant. » 

Poser une question 

Lorsque vous rencontrez un préjugé ou une microagression, tentez d’ouvrir la conversation en posant des questions. Le mieux est de poser des questions ouvertes qui sont axées sur le comportement, l’événement ou le commentaire et qui ne portent pas le blâme sur l’autre personne. 

Voici des exemples : 

  • « Que voulez-vous dire? » 
  • « Pardon, de quoi était-il question? » 
  • « Pourquoi croyez-vous cela? » 

Rediriger 

Changez brusquement l’orientation de la conversation, sans que cela nécessite de discussion supplémentaire. Si la conversation se poursuit, il peut être judicieux de vous éloigner ou de vous retirer de la situation. 

Voici des exemples : 

  • « Je n’ai pas envie d’avoir cette conversation maintenant, mais il est important que vous sachiez que je ne suis pas d’accord avec ce que vous vinez de dire. » 
  • « Attention, ne nous engageons pas sur cette voie! » 

Réduire la portée 

Vous pouvez dénoncer les préjugés et les microagressions en montrant que l’attribut ne concerne pas uniquement un groupe précis et en suggérant que ce trait est un comportement universel. Cela permet de se concentrer sur une personne plutôt que sur un groupe entier. 

Voici des exemples : 

  • « Je ne pense pas que ce soit propre à la génération du millénaire. Je crois que cela concerne tout le monde. » 
  • « Vous voulez parler de l’ensemble des gestionnaires? Parlez-vous plutôt d’une personne en particulier? » 

Planifier une rencontre 

Si un·e gestionnaire ou un·e collègue se montre sans cesse méprisant·e et condescendant·e à votre égard, planifiez une rencontre pour en discuter avec lui·elle. 

Voici des exemples : 

  • « J’aimerais comprendre ce que vous considérez comme une réussite dans votre équipe. Pouvez-vous me donner des exemples précis de ce que je dois faire pour réussir et obtenir de la reconnaissance? » 
  • « J’aimerais discuter de quelque chose avec vous et je pense que cela nous aidera à travailler plus efficacement ensemble. »